E.P.R. : le réacteur
nucléaire dépassé

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Nucléaire : accord Areva-Mitsubishi, et 1 milliard de pertes en Finlande
La mort annoncée de l’EPR
Il est grand temps d'annuler la construction de l'EPR prévu à Flamanville

Le groupe nucléaire français Areva et le japonais Mitsubishi Heavy Industries (MHI) ont annoncé avoir signé un accord pour, en particulier, mettre au point un réacteur nucléaire "de 3e génération".
 
Cette annonce doit être comprise à sa juste valeur : c'est tout simplement l'enterrement du réacteur EPR, pourtant présenté depuis des années comme le fleuron de l'industrie nucléaire française.
 
En annonçant avec son partenaire japonais la mise au point d'un réacteur de 1000 MW, la multinationale Areva reconnaît que le pachydermique EPR (1650 MW) n'a aucun avenir, trop lourd pour être intégré à la plupart des réseaux électriques.
 
Recalé en Chine et en Inde, sans espoir d'avenir aux USA, l'EPR n'a été vendu qu'à un seul exemplaire, à la Finlande qui s'en mord aujourd'hui les doigts : le chantier a plus d'un an de retard et les malfaçons risquent fort de condamner ce réacteur à courte échéance.

Bien entendu, tout réacteur est à rejeter car il est producteur de déchets radioactifs et est susceptible d'occasionner une catastrophe nucléaire. Mais, de toute évidence, l'EPR est un des pires réacteurs existants.
Le flop de l'EPR en Finlande est aussi la démonstration de la décrépitude (réjouissante) de l'industrie nucléaire française. Selon certaines sources, Areva perdrait plus d'1 milliard d'euros en Finlande : ce "score" scelle la mort de l'EPR dont plus personne ne voudra désormais.

De fait, il apparaît plus que jamais nécessaire d'annuler la construction de l'EPR prévu à Flamanville (Manche).
 
En organisant une grande journée d'action le 17 mars 2007 (avec 5 manifestations simultanées à Rennes, Lille, Strasbourg, Lyon et Toulouse), le Réseau "Sortir du nucléaire" et la coalition "STOP-EPR" (qui regroupe des centaines d'organisations) comptent bien contraindre les candidats et partis politiques à se prononcer contre la construction de l'EPR.

Tous les citoyens doivent se joindre à cette initiative et soutenir le Réseau "Sortir du nucléaire" et les autres associations engagées dans ce combat vital.


Documents :

Nucléaire : Areva et Mitsubishi vont développer un réacteur 3G de 1.000 MW

19/10/2006 - AFP - Le groupe nucléaire français Areva et le japonais Mitsubishi Heavy Industries (MHI) ont annoncé jeudi la signature d'un accord de coopération pour développer un réacteur de troisième génération de 1.000 mégawatts (MW), qui pourrait être opérationnel d'ici une dizaine d'années.
Cet accord ouvre à Areva le marché de la construction de réacteurs nucléaires au Japon, jusqu'à présent dominé sans partage par les groupes locaux utilisant sous licence des technologies américaines.
Il permet aussi à Mitsubishi Heavy de s'adosser à nouveau à un partenaire international, son ancien allié américain Westinghouse ayant été racheté au début de l'année par son concurrent japonais Toshiba.
Jusqu'à présent, MHI et Areva travaillaient chacun de leur côté depuis plusieurs années sur ce projet de réacteur.
Areva se basera sur sa solide expérience dans la construction de réacteurs de troisième génération EPR et de deuxième génération.
Mitsubishi Heavy a également une longue expérience dans la construction de réacteurs au Japon.


Capital.fr -20/10/2006

Exclusif Capital.fr - EPR : Areva pourrait perdre plus d'1 milliard d'euros en Finlande

Areva pourrait perdre "plus de un milliard d'euros en Finlande", selon des sources concordantes dans l'industrie nucléaire. D'abord le constructeur de centrales aurait mal négocié la vente, en décembre 2003, à l'électricien finlandais TVO du premier exemplaire de l'EPR, son réacteur de troisième génération. Areva, qui a signé avec TVO pour 3 milliards d'euros, contre 3,3 milliards avec EDF (EDF) pour l’EPR de Flamanville, dont la construction débutera l'an prochain, a aussi accepté des conditions extrêmement sévères concernant les éventuelles pénalités de retard. Or ce chantier, le premier d'un EPR, a déjà pris un an de retard.

Mais au moment de commencer à discuter avec TVO, Areva s'était séparé de son directeur juridique, Maurice Bensadoun, sans doute l'un de ses meilleurs négociateurs : c'est lui qui a rédigé le contrat des réacteurs vendus par Framatome à la Chine. L'entreprise s'était aussi séparée d'Hervé Freslon, le patron de son bureau d'études, n'hésitant pas à décapiter un service d'ingénierie de tout premier niveau mondial. Faute de compétences propres, Areva s'est alors tourné vers les ingénieurs de Siemens (SI), qui n'avaient pas construit de réacteur depuis des années…

Ces erreurs pourraient coûter extrêmement cher à Areva. D'ailleurs, le constructeur a commencé à provisionner le risque finlandais : après avoir inscrit 60 millions d'euros de provisions dans ses comptes 2005, il a récidivé au premier semestre 2006 pour un montant estimé à 300 millions d'euros. La présidente d'Areva refuse de révéler le montant exact de ces provisions afin, dit-elle, de ne pas donner d'indications à TVO sur le montant des pénalités qu'elle est prête à lui verser. Mais en aucun cas, affirme Anne Lauvergeon, les pertes du contrat finlandais pourraient atteindre le milliard d'euros. Résultat des courses en 2009, à la livraison de l'EPR d'Olkiluoto.


Areva : le bourbier finlandais

10/11/2006 - Agpresse - Selon la Tribune, l’électricien concessionnaire finnois TVO aurait depuis juin bloqué ses paiements dans le projet Olkiluoto 3. Ce dernier vise à la construction d’une centrale nucléaire de troisième génération en Finlande, dite ‘EPR’. Areva, qui est en charge de la construction du réacteur, est l’une des entreprises participant à ce projet, au même titre que l’allemand Siemens, qui construit lui la turbine génératrice d'électricité. Le quotidien économique livre deux explications expliquant un retard du chantier : l’une concernant le béton livré par Forssan betoni qui a provoqué des heurts entre parties françaises et finlandaises, l’autre concernant les procédures de validation des documents de procédure technique, du fait d’un manque de personnel dans ce secteur chez Areva. De ce fait, le retard attendu, qui n’était que de un an pour la livraison de ce chantier, pourrait bien être de 2 à 3 ans.


Réacteur EPR